Bien choisir son mode de contraception

Bien choisir son mode de contraception

Chez certaines femmes, la pilule contraceptive peut influer sur la sexualité et notamment réduire la lubrification vaginale. Il en résulte des frottements plus importants lors des relations sexuelles qui peuvent conduire à des lésions, favorisant ainsi l’apparition de mycoses vaginales. De plus, la pilule modifie l’équilibre hormonal entre les oestrogènes et la progestérone : un tel changement pourrait profiter au développement de Candida Albicans, l’agent principal de la mycose vaginale.

Faut-il arrêter la pilule en cas de mycose vaginale récidivante ?

En cas de mycoses à répétition, il peut être pertinent d’opter pour une pilule plus oestrogénique (en concertation avec le médecin). Ce changement réussit à de nombreuses femmes victimes de mycose vaginale récidivante bien qu’aucune étude scientifique n’ait mis en évidence le lien entre pilule et mycose vaginale. En revanche, les mycoses vaginales récidivantes seraient plus fréquentes chez les femmes porteuses d’un stérilet1.

Préférer la douche au bain

Préférer la douche au bain

Le bain est sans doute plus relaxant qu’une douche, mais il est contre-indiqué aux femmes ayant tendance à contracter des mycoses vaginales. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, un bain n’hydrate pas la peau : au contraire, il provoque un assèchement des tissus. Le produit moussant a tendance à dissoudre la graisse naturelle présente à la surface de la peau qui sert à limiter l’évaporation. A la sortie du bain, l’eau tiède s’évapore, emportant donc avec elle l’eau de surface de votre muqueuse. Et cet assèchement ne favorise pas la guérison de la mycose !Préférez donc les huiles de bain aux gels moussants et privilégiez la douche, pour autant qu’elle soit de courte durée !

Bannir la toilette intime interne

Bannir la toilette intime interne

Voilà une chose qu’il est important de rappeler : le vagin est autonettoyant. Il n’est donc pas nécessaire de faire de toilette intime interne, ni même d’y introduire de l’eau pendant la douche. Cela pourrait même avoir l’effet escompté inverse. L’intrusion de produits d’hygiène est susceptible d’entraver ce processus d’auto-nettoyage en déréglant la flore microbienne, et donc de provoquer des infections telles que des vaginoses bactériennes ou des mycoses vaginales1-2. La toilette intime doit donc rester externe, en toute circonstance.

Opter pour le bon produit de toilette intime

Opter pour le bon produit de toilette intime

Que l’on souffre d’une mycose vaginale ou pas, la toilette intime ne doit jamais être faite à l’aide d’un produit désinfectant. Ce type de produit altère la flore microbienne et augmente le risque de contracter à nouveau une mycose vaginale. En réalité, il est possible de n’utiliser que de l’eau pour la toilette des parties intimes : celle-ci suffit à dissoudre les sécrétions vaginales. Néanmoins, les produits d’hygiène intime sont plus efficaces dans cet exercice. Bannissez surtout le traditionnel savon solide qui traîne dans la douche ou sur la baignoire : c’est un véritable nid à microbes ! Préférez-lui des savons liquides en flacon.

Se méfier du gant de toilette

Se méfier du gant de toilette

Il peut être tentant d’utiliser un gant de toilette pour sa toilette intime mais celui-ci devient rapidement un réservoir à microbes. Il vaut mieux utiliser des mains bien propres. Pour le séchage, utilisez préférentiellement une serviette propre en effectuant de petits tapotements plutôt que des frottements qui fragiliseront davantage la vulve. Enfin, souvenez-vous que c’est l’hygiène excessive (plus de 2 toilettes par jour) qui entraine les mycoses vaginales et non l’inverse.

Délaisser la lingerie synthétique

Délaisser la lingerie synthétique

Certaines pièces de lingerie comme les slips, strings et collants en matière synthétiques augmentent la macération et la transpiration, ce qui provoque parfois un déséquilibre au niveau du vagin. Seules les femmes les plus fragiles seront affectées par ce phénomène : il faudra alors choisir des sous-vêtements en coton ou en soie par exemple si les mycoses vaginales sont fréquentes. Il faudra éviter de la même manière les pantalons trop serrés qui entrainent des irritations favorisant l’apparition des mycoses.

Les serviettes plutôt que les tampons

Les serviettes plutôt que les tampons

Une étude a montré que les femmes utilisant des tampons étaient plus sujettes aux mycoses vaginales que celles utilisant des serviettes hygiéniques. Cela s’expliquerait par l’assèchement de la paroi causé par le tampon mais aussi l’absorption des bactéries protectrices de la muqueuse. Les serviettes sont donc davantage recommandées à condition qu’elles soient perméables à l’air : de cette façon, elles n’entraînent pas de modification de la température du vagin ni de son acidité. Un doute subsiste encore sur les cups hygièniques car leurs bords pourraient fragiliser la muqueuse.

Penser aux yaourts ( mettre en intra vaginal !)

Penser aux yaourts

Rien n’est encore véritablement prouvé, mais deux études ont montré que la consommation de yaourts contenant des lactobacilles de type « acidophillus » réduisait la probabilité de récidive d’une mycose vaginale. Une ingestion quotidienne de 150 mL permettrait ainsi d’améliorer la colonisation du rectum et du vagin par cette bactérie protectrice. Les résultats de ces études sont néanmoins à relativiser car ils se contredisent avec ceux d’autres études et portent sur un petit nombre de femmes.

Pratiquer une sexualité plus douce

Pratiquer une sexualité plus douce

Si vous êtes sujette à des mycoses vaginales fréquentes, pensez à pratiquer une sexualité plus douce. Les rapports sexuels pourraient en effet être en cause dans les récidives s’ils sont fréquents ou espacés et intenses. N’hésitez pas à utiliser du gel lubrifiant ou à faire plus de préliminaires pour éviter les frottements désagréables. Par ailleurs, les gels spermicides, sous forme de crème ou d’ovule (sorte de suppositoire), sont déconseillés car ils agressent la muqueuse vaginale et peuvent donc favoriser l’apparition de mycoses vaginales. En revanche, la mycose vaginale n’est pas considéré comme une infection sexuellement transmissible (IST).

Ne pas abuser des antibiotiques

Ne pas abuser des antibiotiques

Les traitements par antibiotiques mais aussi par corticoïdes (pour un lichen ou un psoriasis par exemple) altèrent les flores intestinales et vaginales et sont susceptibles de provoquer des candidoses. Ils augmentent de manière conséquente le risque de récidive en éliminant les lactobacilles bénéfiques pour la défense du tissu vaginal.