Si il arrive parfois que certaines petites filles dès la naissance, ont des pertes de sang vaginales pour signifier “qu’elles sont belles et bien destinées à être femme”, (ceci étant dû aux variations hormonales entre le monde in utéro /maman et le après/sans maman), le moment “critique” on l’on passe de l’enfance à la puberté est très certainement un des jours les plus important pour une jeune-fille.

Dans les temps reculés (lol) c’est à dire sur l’échelle d’une ou deux générations, ce jour était le pire qui puisse arriver.
Si déjà être née “fille” ou “pisseuse” était une tare (aucun sexe portant le Nom) , un risque (viol, abus) une désolation (qu’est-ce qu’elle va devenir, la pauvre ? ) , ce jour fatidique tabou” des premières menstruations (qui revient tous les mois) signait qu’il en était fini de la pureté, l’innocence.
“Tabou” car pendant longtemps, tout ce qui touchait de près ou de loin à la sexualité était “tue” . Le sang rouge (couleur de Satan) sortait du sexe de la femme et attirait les chiens (dans le sens “les hommes qui se comportaient comme des copulateurs”). Ces “non-dit” engendrait peur (combien de jeune felle ont crue “mourir” la première fois qu’elles ont vu du sang sortir d’elle de “nulle part” ?) puis frustration (pourquoi on ne m’a rien dit ? Je me cachais tellement j’avais honte).

Dans certaines familles, la mère “dénonçait la fille à son mari” et le père devenait “méchant” avec elle. Était ce, sans le savoir, pour éviter les incestes ? Dans d’autres cultures, la fille recevait une claque magistrale. Une façon de prévenir les “ennuis futurs” et de la calmer tout de suite !
Oui, la jeune-fille en transformation, en devenir-femme, prenait alors des “tournures” de sensualité, de beauté même ! qui pouvait parfois la transformer en “garce” en catin. Malheur à celles qui osaient en plus se sentir libre, joyeuse, spontanée. C’étaient les pires, des vrais “filles de joie” celles-ci. En plus elles “couraient” les garçons ! Mon Dieu…qu’elle calamité ….vivement qu’on la marie pour avoir la paix !
Pour certaines familles il s’agissait d’un risque crucial de déshonneur : “j ‘espère qu’elle ne va pas nous ramener un gamin”. Pour d’autre, c’était signe d’une perte ” Le petit “bébé” qui appartenait à maman/papa va s’envoler.

Oui, comme ont peu le voir, c’était “très réjouissant” d’avoir ces premières règles ! On ne pouvait qu’être “heureuse” d’être une fille/femme ! C’est à ce moment-là, que certaines “règles”, nous tombaient dessus : ma pauvre, ce n’est pas fini, toute ta vie maintenant tu vas souffrir ! Tu ne dois pas faire ci, tu ne dois pas faire ça ; ma fille, attention aux garçons, ils ne cherchent que “ça”…..
Ça serait trop long de parler de la période des ceintures de chasteté ou de la période des “carrés blancs” en bas des films de la télévision pour signifier ‘l’impudeur” d’un risque de “baiser furtif.” sur la bouche de la dulcinée, voir un “cul” ou encore des contes de la belle au bois dormant ou du petit chaperon rouge …

Mais oui, tout ceci est encore inscrit en nous, qu’on le veuille ou non. Car, lorsque notre mère était en gestation dans le ventre de sa mère (notre grand-mère), nous étions déjà là a 50% ! Oui, nous étions des “ovules” dans les ovaires de notre mère ! Sans parler que notre Père (qui n’est pas aux cieux !), a dans ces gamètes et/ou dans son comportement épigénétique, les traces plus ou moins marqués du comportement et croyance familiale sur ce que c’est qu’un homme avec une femme ! Mais là, ce serait un autre chapitre…

Donc, si l’on en revient au titre initial “saignements naturels chez une femme”, on voit que le saignement émotionnel est plus violent qu’il n’y parait pour une femme, encore aujourd’hui. Que de pathologies “aménorrhée inexpliquée” “ovaires polykystiques” ” endométriose” ” hémorragie de la délivrance” “cancer des ovaires de l’utérus du col” … Tant de moyen, peut-être que la nature prend pour nous parler de ce qui ne l’a jamais été ….

Le symbole du sang = perte de joie de vivre… en dit bien long sur ces “règles” qui nous “lancinent” tous les mois.
Alors est apparu ce qui nous a sauvé, Nous , Femme ….”la pilule” !
Quel est l’homme “charmant” qui a inventé cela !? Non seulement nous étions nées “castré” mais en plus de cela, on nous “ôtes” les ovaires, notre procréation, notre pouvoir de femme, notre créativité, nos “cycles”. Car OUI, ce cycle lunaire dérange les hommes qui sont par “nature” linéaire. Les fluctuations hormonales nous rendent “thymique” et non timide. Avec parfois des “accès de colère” qui dérange les habitudes prises et  qui sont “réservées” au genre masculin. Allons, “Soit Belle et tais-toi “!

Il y a tant à dire sur la magie du cycle féminin…
Contrairement à ce que certains pensent, la femme n’est pas impure mais bien au contraire… Elle est dans sa période “sorcière” ! Elle laisse partir l’ancien (muqueuse non féconde) , ses illusions, et ses “lunes” ou cette “rivière rouge ” retourne à la terre…. Elle se connecte alors à l’invisible, au songe, aux visions qui peuvent ou vont la conduire pour le nouveau cycle. Ce renouveau en elle n’est pas seulement physique, mais également psychique. Elle va à nouveau surfer sur cette nouvelle vague dans une énergie légère de “jeune fille” que l’on nomme “printemps” . Elle porte en elle “l’envie” de…et cela va la conduire dans une profusion mentale imaginative et intuitive de “comment réaliser ce nouveau rêve”. Puis une semaine passe, l’idée murie doit se concrétiser, devenir “féconde”. C’est le temps de l’ovulation. Le désir de vie est à son apogée. Son comportement va s’enrichir de sensualité, de séduction… C’est l'”été”… Et une fois cette étape faite, c’est la mise en œuvre concrète. L’automne où les fruits murissent et où l’on récolte. L’énergie est plus stable, l’humeur parfois “mort-rose”, surtout si le désir était de “fabriquer un enfant” et que cela n’est pas…et alors, la mort dans l’âme, l’hivers apporte son “flux sombre” de déception ou bien juste de rivière rouge créative, du renouveau en germe pour le prochain cycle…et la vie recommence…

Comment avons-nous pu, Nous Femmes, nous laisser compter “sornettes” !? Sainte ou pute ? Sage, sans bruit, sans vague, soumise ou révolté, spontanée, joyeuse, délurée !? Pourquoi croyons-nous devoir choisir entre noir ou blanc alors qu’il existe une myriade de couleurs !? Que le Cœur, centre de notre être connecté, est notre trône vert royal , notre nid et celui de notre famille, couple, amis, patrie…

La Femme se doit d’être aimante pour elle-même, sous toutes ces facettes, sans quoi, que deviendra le monde de demain ? Ce nid d’Amour qu’elle porte et développe en elle est le berceau de l’humanité, le giron des générations futures, l’antre d’un passage à la Vie. Alors, Femme…Levez-vous ! Dites “Amen” à ce flux naturel en vous, source puissante et jaillissante, rivière transformatrice et créatrice. Soyez Fière d’être “Lunaire”, base “essence-ciel ” pour devenir “Solaire”.